L’histoire d’*Alien: Romulus* commence avec Fede Alvarez, réalisateur de *Don’t Breathe* et fan de longue date de la saga. Alors que Ridley Scott travaillait sur *Prometheus*, Alvarez a partagé son idée : un récit inspiré d’une scène coupée d’Aliens mettant en scène des enfants dans une colonie minière. Intrigué par cette approche, Scott a donné son feu vert pour développer le projet, plaçant ainsi Alvarez aux commandes d’un nouvel épisode qui s’insère entre les événements d’*Alien* et Aliens.
Alien Romulus parle de capitalisme, de ses méfaits et les montre à l’écran. Là où les précédents films montraient l’avidité d’un homme, l’avidité d’une compagnie, Romulus montre les ravages du capitalisme : les esclaves semi salarié enchainé à une colonie minière, sans futur, sans espoir. Le film raconte une jeunesse sacrifiée sur l’autel du capitalisme.
Malgré une scène mémorable où le sang flotte en gravité zéro, le film s’enlise dans le recyclage d’idées et d’éléments déjà vus dans la trilogie originelle. Pire le scénario recycle et refourguent sous prétexte d’hommage ce qui a fonctionné avec la trilogie originelle Tout se digère, tout devient un manque d’audace et on cantonne les films à faire du fan service, Deadpool et Wolverine en est le parfait exemple.
On se complait dans le clin d’œil, la tape sur l’épaule, ce sont des films pour la génération YouTube. Dans un monde où les films semblent de plus en plus façonnés par des impératifs de viralité, Alien: Romulus n’échappe pas à cette tendance. Chaque blockbuster semble devoir inclure « le moment » destiné aux réseaux sociaux : une danse à reproduire sur TikTok, une réplique mémorable ou une scène conçue pour les vidéos « 5 choses que vous ne saviez pas sur… ». Mais à force de cibler des segments de marché plutôt que de construire des récits solides, le scénario en souffre.
Prenons l’exemple récurrent d’Alien : combien de fois le Xénomorphe a-t-il été aspiré dans le vide spatial pour clore un film ? Ce mécanisme, certes efficace, tourne à la répétition. Ne pourrait-on pas imaginer autre chose, comme une confrontation plus inventive ? Un Alien mutilé poursuivant ses proies en fauteuil roulant motorisé ? Pourquoi pas, tant qu’il y a une prise de risque narrative !