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Demolition Man, avec Sylvester Stallone et Wesley Snipes

  • 13 février 2025

Demolition Man : un film culte ou un mirage ?

Dans l’émission L’Instant Culte, nous avons décidé de nous attaquer à un monument du cinéma d’action des années 90 : Demolition Man. Réalisé par Marco Brambilla en 1993, ce film met en scène Sylvester Stallone et Wesley Snipes dans un monde aseptisé où la violence a été éradiquée… jusqu’à ce que tout parte en vrille.

Le pitch : du cryo au chaos

John Spartan, alias Demolition Man, est un flic aux méthodes musclées, cryogénisé en même temps que son ennemi juré, Simon Phoenix (Snipes), après une arrestation mouvementée. Trente-six ans plus tard, en 2032, Phoenix est décongelé dans une société totalement pacifiée, où même les gros mots sont sanctionnés. Forcément, ça tourne mal. Spartan est réveillé pour remettre de l’ordre, et le choc des cultures est total.

Un film d’action pas si bête ?

Au premier degré, Demolition Man est une comédie d’action over-the-top, avec un Stallone en caricature de Rambo et un Snipes en méchant extravagant. Sandra Bullock y campe une policière naïve et enthousiaste, fascinée par le passé violent. Entre les bastons et les punchlines, le film regorge de moments cultes, notamment l’énigmatique mystère des trois coquillages dans les toilettes…

Mais derrière son humour potache, le film propose aussi une réflexion ambiguë sur le futur. Faut-il voir Demolition Man comme une critique du totalitarisme doux et aseptisé ? Ou, au contraire, comme une apologie du capitalisme et de la violence libératrice ? La question divise encore aujourd’hui.

Entre satire et maladresses

D’un côté, Demolition Man semble dénoncer un monde où l’État contrôle tout, au point d’interdire la viande, le sexe et les insultes. De l’autre, il glorifie un héros bourrin qui triomphe en ramenant la bonne vieille loi du plus fort. Et que dire du personnage rebelle des égouts, qui revendique son droit à fumer, manger du gras et polluer joyeusement ? Véritable critique ou simple délire de scénariste ?

D’ailleurs, la critique du Monde à l’époque n’a pas été tendre : « Un polar ultraviolent et vaguement raciste. » Wesley Snipes en méchant manipulateur face à un Stallone justicier viril, on comprend la lecture, mais le film devait à l’origine mettre en scène Jackie Chan dans le rôle de Phoenix, ce qui aurait changé la perception.

Culte ou pas culte ?

Avec ses scènes absurdes, son univers visuellement marquant et ses dialogues inoubliables, Demolition Man a laissé une empreinte durable. Mais son message ambigu et son côté parfois maladroit en font un film sujet à débat. Pour certains, c’est un classique du genre. Pour d’autres, une grosse blague qui a trop vieilli.

Verdict ? Si on oublie les questions philosophiques, Demolition Man est indéniablement culte. Mais dès qu’on gratte la surface, les doutes s’installent. Et vous, vous en pensez quoi ?

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