
The Brutalist : chef-d’œuvre ou punition cinématographique ?
Porté par une réputation flatteuse (et ses innombrables récompenses), The Brutalist débarque en France avec l’étiquette de « grand film ». Mais est-ce vraiment le cas ?
Le film suit l’histoire d’un architecte émigrant aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une fresque à l’esthétique soignée et à l’ambition affichée. Si certains médias louent The Brutalist comme une œuvre magistrale, d’autres posent une question plus provocante : « Les spectateurs méritent-ils de se faire matraquer pendant 4 heures ? » (Titre du magazine So Film, qui répond « oui« .)
Difficile de trancher. D’un côté, l’histoire possède une profondeur indéniable et des thèmes forts : l’exil, le génie artistique face aux contraintes du monde réel, la quête d’identité. D’un autre, le film adopte un rythme lent et contemplatif qui peut vite devenir pesant. Le réalisateur semble plus préoccupé par l’esthétique de ses plans que par la dynamique de son récit, ce qui risque de diviser le public.
Ceux qui apprécient le cinéma exigeant et immersif y verront une expérience hypnotique. Pour les autres, The Brutalist pourrait s’apparenter à une épreuve d’endurance. Un film à voir pour se faire son propre avis… ou à éviter si l’on n’a pas quatre heures à perdre.